Je demande de l'aide et j'exprime mes inconforts.
Il y a 10 ans, je ne levais pas la main (littéralement, même pas à l'école). Cette journée-là, il était assez tard le soir, j'ai appelé ma meilleure amie en sachant que quelque chose clochait. Sans hésiter, elle est venue me voir et en ouvrant la porte, elle m'a emmenée d'urgence à l'hôpital. Je ne pourrais jamais assez la remercier d'avoir répondu à l'appel.
Depuis, je n'hésite plus à poser des questions, à demander des lifts (Merci à tous mes chauffeurs personnels!) et surtout à exprimer mon incomfort et mes limites quand ça ne va pas.
Je parle beaucoup. (Mais j'écoute aussi là!)
En entrepreneuriat, la plupart me connaissent post AVC et savent que je peux être un livre ouvert. Mais ça n'a pas toujours été le cas.
En fait, au moment de l'AVC, l'ensemble de mon système de déglutition a été affecté. Je n'ai pu manger ni parler pendant un peu plus d'une semaine. J'ai même dû rencontrer des orthophonistes pour bien retravailler. (Et! Fun fact... Le premier aliment que j'ai mangé après ce temps, c'était du pudding à la vanille! Pour moi, c'est devenue des meilleurs desserts!)
Je pense vraiment que c'est grâce au fait que j'ai tant voulu retrouver la parole et la bonne bouffe que je me suis améliorée si vite. (Et si mon chum et mes parents trouvent que je parle beaucoup... Je continue en faisant bien attention d'écouter.)
Je dis "Je t'apprécie" et "Je t'aime".
Ou... Je suis une super cheerleader. Quand j'aime... J'aime beaucoup beaucoup, pour longtemps et j'aime partager les bonnes nouvelles. D'ailleurs, j'ai la chance d'avoir une belle famille assez élargie, incluant d'autres entrepreneurs, qui je crois sont les meilleurs du monde : https://sqassistance.ca/famille-d-entrepreneurs/.
Il y a 10 ans, je n'exprimais pas beaucoup cet appréciation, possiblement par crainte de non retour ou de jugement. Mais à la suite de mon AVC, j'ai réalisé réellement que c'est quand on s'y attend le moins qu'on reçoit le plus.
Je note tout! Plus particulièrement quand il s'agit de dates.
Et j'aime beaucoup planifier et organiser les choses. Bien sûr, c'est un challenge quotidien de maintenir un équilibre et une flexibilité pour une vie saine...
Je pense que j'étais déjà un peu control freak avant mon AVC, mais avec cet incident, je crois que j'ai acquis plus de patience (surtout envers moi) et aussi une manière de penser en mode résolution de problèmes et planification de risques.